Fichu dossiers !

C'est une belle journée aujourd'hui. Je traverse l'allée bordée de sapins avant d'arrivé devant la porte du grand bâtiment en briques jaunes.
Je prends ma clef, la tourne deux fois dans la serrure et la porte s'ouvre. Je traverse ensuite le hall dans lequel un soldat vient me débarrasser puis je monte à l'étage, où se situe mon bureau.
La pièce où je travail est relativement grande, avec une baie vitrée et une vue magnifique sur le reste de la caserne, où je pouvais habituellement observer avec attention l'entraînement de mon Corps d'Elite.
Malheureusement, ils sont tous les cinq partit en mission à Bagdad il y a quinze jours, et j'ai reçu un appel hier soir d'un de mes agents de relai sur place qui me faisait parvenir la nouvelle suivante :
ils sont tous les cinq morts suite à l'explosion d'une voiture piégée.
Et je n'ai pas encore trouvé quelqu'un pour les remplacer, car normalement il y a le Corps B, mais trois sur les quatre hommes ont démissionné et le dernier est porté disparu.
Résultat : on manque d'hommes, et la cours que je regarde actuellement est vide.
La chaleur est étouffante, bien qu'il soit déjà 17h30. Je me verse une tasse de café et observe le dossier qu'un certain McKriket qui est responsable d'un poste avancé en Colombie m'a envoyé. C'est plus barbant qu'autre chose !
Moi je suis avant tout un homme de terrain, et cela fait bientôt un mois que je suis enfermé dans ce bureau, à traité des dossiers ridicules et à boire du mauvais café.
Il faut repartir de 0, recréer entièrement le Corps d'Élites des Marines, ainsi que le Corps B.
Surtout que la situation en Orient est critique...

C'est alors que je reçois un appel.

"Allô oui j'écoute ?!"

"Maréchal, ici l'agent de recrutement Scoot Hawking, je suis au Brésil à Belem et je suis aller voir ce matin deux entraînements du camp des soldats du camp Santa Anna. Y en a un pas mal, son nom c'est Régis Demaret. Il faudrait que vous veniez voit jusqu'ici pour jugez ce type par vous même !"

"Très bien, je prends le premier vol pour Belem !"

Enfin un peu d'action ! J'enfile en vitesse ma veste et je sors en trombe du bureau. Pas le temps pour attendre l'ascenseur, je descends les escaliers 4 à 4 et en bas, je saute dans le premier taxis de libre en criant :

"A l'aéroport, et plus vite que ça !"

Inutile de vous dire que les gens qui m'ont vu sortit m'ont jeter de drôles de regards...

Le conducteur allait à un rythme de grand-mère. Les embouteillages étaient nombreux et la chaleur insoutenable. Je fis signe au chauffeur pour qu'il m'apporte un ver d'eau. Il fit halte devant un distributeur. Je sortis une pièce de monnaie de mon porte-feuille et la glissa dans la fente de la machine, qui fit un bruit métallique avant de me tendre une bouteille de bière de 50cl.
Je décapsula et bu une longue gorgée. Ha que c'est bon ! Hélas, je n'avais pas le temps de déguster que le chauffeur appuyait déjà sur le klaxon et me faisant de grands signes. Je retourna à la voiture, où j'ouvris la fenêtre afin de laisser le passage à un peu d'air frais.
La circulation monstre s'agglomérait autour de l'aéroport. Je sortis sur la rue et couru avec mon sac jusqu'au hall d'embarcation. Je présenta mon ticket qu'un de mes agents m'avait acheté en dernière minute puis je mis mes bagages sur le tapis roulant.
Je m'installa sur une de ces chaises métalliques pour attendre l'avion. En face de moi, un gros hommes qui lisait un journal faisait de l'œil à mon paquet de cigare tandis que deux jeunes touristes se léchaient mutuellement le gosier.
Après une heure, l'avion arriva et on pu embarquer.
Le vol dura toute la nuit. Le repas offert par l'association d'aviation était pas trop bon : un hamburger emballé avec un coca tiède et un yagourt.
Le lendemain à 8h00, une voix dans le haut parleur annonça :
"Aqui você estais à Belem, Bem vindo é bem viagem a ciuadade dé Brésilia. Horà local : 7h58. / Tempo : 29°"
Le portugais m'étant connu, je n'eus aucune difficulté à comprendre, tout au contraire des malheureux touristes qui se plaignaient :
"I from to London. I speak english, no portuguees ! Repeat please ! Repeat !"
Lamentable. Je sortit mon portable et téléphona à mon agent, qui m'attendait en hélico sur la piste d'atterrissage privé pour l'armée.
En onze minutes, j'avais rejoinds la piste où Scott m'attendait.