Une nouvelle recrue

Durant tout le vol, ma recrue de Santa Anna resta silencieuse.
Je n'avais pas essayer d'engager la conversation, car de toutes façons j'aurais déjà bien trop de chose à lui dire lorsque nous serons là-bas.
Je ne pense pas qu'il réalise sa chance. Il va peut-être intégré le Corps d'Élite des Marines, et il prend cela comme si ça lui arrivait tous les jours.
En descendant de l'avion, en allant chercher les bagages et sur le trajet jusqu'au centre, il resta silencieux.
Arrivé au centre, je commença à lui parler :

"voilà, c'est ici que tu vivras ces prochains mois. Moi aussi je travaille dans ce centre, et mon bureau est au deuxième. toi tu dors dans ta chambre, avec une suite composée d'une salle de bain, d'un salon et de WC. Tu as aussi un billard, un TV, un poste de radio, un frigo et une garde-robe. Faut que tout ça reste plus ou moins bien rangé. Tu auras entraînement tous les jours exceptés le samedi et le dimanche. Tous les autres jours, tu commences à 10h00 après avoir prit ton petit déjeuner dans le réfectoire et tu termines à 15h00. Je connais déjà ta question : et c'est quant que je commence avec les mission ? Tu commence lorsque tu auras passé le niveau 1 d'expérience. On peut pas t'envoyer comme ça, tu irais au casse-pipe et j'aurais ta mort sur la conscience ! Bon, il me reste plus qu'à te souhaiter bon entraînement. Ton coach est le sergent instructeur Jim Hawking. Il est sympa si tu fais ce qu'il te demandera, sinon...bon, moi j'y vais car j'ai du boulot. Ciao !"

Et je sortis, le laissant seul dans sa chambre.
De retour à mon bureau, je m'assis lourdement sur ma chaise en cuire noir puis barra une ligne de texte sur une feuille en murmurant entre mes dents "Ça, c'est fait, à qui le tour ?"

La recrue entrait pour la première fois dans la cour d'entraînement, juste en face de la baie vitrée de mon bureau.
Il faisait chaud, le thermomètre annonçait 36 degrés sans vent, et la recrue transpirait beaucoup.
Régis avait beaucoup de mal à soutenir le rythme imposé par son coach Jim.
Il portait un sac de 25kg et faisait des tours autour du tank. Il devait ensuite monté sur le blindé, ouvrir la porte, tiré une rafale ( il n'y a personne à l'intérieur ) puis redescendre. Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il épuise son stock de munition qui est de 8 chargeurs de 31 balles.
C'est le début, Jim était gentil.
Alors que j'observais Régis qui remplaçait son 5ème chargeur vide, le téléphone sonna. Je décroche.

"Allô général, ici votre agent Stéphane Rigga de Californie. Dites, j'ai une bonne nouvelle pour vous : on est sur un coup. Ce matin on a mit la main sur un pilote plus que prometteur et doué. Une perle rare à mes yeux. Vous venez le voir ?"

Je demanda un café à un type qui passait dans le couloir avant de répondre :

"Non. J'ai du travail ici. Je veux que tu concentre ton attention sur ce type, dresse une fiche d'information sur lui puis rappel-moi. Va lui parler pour en connaitre plus sur le personnage caractériel puis achète lui un billet d'avion pour New York. Tu as 5 jours, le délai terminé, je veux pouvoir voir ce pilote de mes propres yeux, c'est clair ?"

Il répondit rapidement, signe de nervosité.

"Ce sera fait, vous pouvez comptez sur moi. Je vous rappel demain. Bonne fin de journée !"

Je remis le téléphone en place avant de jeter un regard à ma montre. Il était 15h48.
"Ouais, bonne fin de journée..." pensais-je alors que une femme joliment bronzée m'apportait une tasse de café noir.